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Soumission de manuscrits

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Avertissement de contenu
(Trigger Warning en anglais)

 

Nous avons décidé d’indiquer désormais dans les livres que nous publions ceux qui contiennent une ou plusieurs scènes explicites concernant des thématiques nécessitant un avertissement pour le lecteur.

 

Pourquoi faisons-nous cela ? Quel intérêt ?

 

Ce type d’avertissement permet de prévenir le lecteur sur la présence de scènes délicates. Il va ainsi pouvoir choisir, en toute connaissance de cause et en fonction de sa sensibilité et de son état d’esprit du moment, de lire ou non le livre, de sauter les passages le dérangeant, …

Certains « genres » (horreur, dark fantasy,...), ou une quatrième de couverture explicite, peuvent rendre ces avertissements inutiles. Mais souvent ces scènes ne représentent que quelques pages – voire paragraphes – dans l’ensemble du livre.

On peut vouloir lire un livre pour se changer les idées, et ne pas vouloir découvrir en plein milieu du roman une scène concernant un avortement ou les derniers jours d’un personnage ayant le cancer. On peut également être amateur d'horreur, et ne pas supporter certains sujets. (scènes de viol, de cannibalisme, …).

On peut également penser que l’un des buts de la littérature c’est justement de choquer, d’amener le lecteur dans ses derniers retranchements, de le bouleverser. Que le lecteur étant adulte, il n'a qu'à passer les passages qui lui paraissent insupportables.... Que ce n'est pas grave... Que ça n'a pas d'importance...

Et c'est sans doute vrai pour la plupart des personnes qui seront peut-être choquées par les quelques lignes lues, avant de tout oublier autour d'un café.

Mais pour les lecteurs voulant se changer les idées sans se prendre en pleine gueule de telles scènes sans "préparation" cela peut avoir des conséquences beaucoup plus grave.

Ce type d’avertissement peut donc s’avérer primordial.

Elles vous paraissent inutiles ? Et bien il suffit de ne pas lire ces quelques lignes et de rentrer directement dans le cœur du récit.

 

Nous sommes conscients qu’une telle signalétique n’est pas une solution fiable à 100 %. Les traumatismes et sensibilités peuvent se déclencher d’une multitude de façon, en fonction du vécu de chacun, suite à des scènes qui peuvent parfois être très banales. Mais signaler les scènes violentes nous parait être une première approche bénéfique.

 

Voici une liste non exhaustive des sujets dont nous indiquerons la présence, liste qui évoluera en fonction des retours des lecteurs :

  • Violence : physique, psychologique, sexuelle, animale, sur des enfants, …
  • Maladie
  • Harcèlement
  • Suicide
  • Homophobie – Transphobie – Racisme – …
  • Torture

 

Pour finir, voici quelques réponses aux objections les plus courantes que nous avons rencontrées :

 

C’est une censure de l’auteur ; et ça va aseptiser les publications

Non. L’auteur reste libre d’écrire ce qu’il veut ; d’utiliser les thématiques qu’il souhaite aborder. Il ne subira aucune censure de notre part. Nous continuerons à travailler comme nous l’avons fait jusqu’à présent : une scène « dure » ne sera pas enlever, à partir du moment où elle s’intègre au récit et sert ce dernier.

 

C’est prendre le lecteur par la main, et penser qu’il n’est pas assez grand pour faire la différence entre le réel et l’imaginaire

Non. C’est connaitre la force d’un bon texte littéraire, et l’impact qu’une scène bien écrite peut avoir sur le lecteur.

 

Ca va gâcher ma lecture en me « spoilant » l’histoire

Si savoir qu’il y a une scène de viol ou de torture psychologique gâche votre lecture, nous espérons pour vous que vous ne lisez aucune critique littéraire… De plus il suffit de ne pas lire ces avertissements (qui seront à la fin de nos livres papier) pour ne pas être « spoilé ».

 

Ces avertissements vont faire fuir le lecteur.

Non. Si l’on prend la peine d’indiquer les passages délicats, le lecteur concerné pourra lire le livre en toute sécurité et sauter les passages indésirables. Va-t-on se priver d’un livre de 400 pages pour 5 paragraphes ?

Il pourra aussi le lire dans son intégralité en étant préparé, sans découvrir par hasard la scène et se la prendre en pleine gueule.

Par contre un lecteur q .ui tombe sur une scène traumatisante que rien n’annonce risque d’y réfléchir à deux fois avant de racheter un livre de l’éditeur ou de l’auteur.

 

Ceux qui ont besoin de ça n’ont qu’à lire Tchoupi et laissez la « vraie » littérature aux autres. Ce n’est pas en ignorant nos phobies, mais en se confrontant à elles qu’on progresse.

Les traumatismes et l’hyper sensibilité ne se commandent pas, et peuvent toucher n’importe qui à un moment ou à un autre de sa vie.

Et s’il est vrai que se confronter à ses phobies peut être bénéfique, il convient de s’y préparer un minimum.


 

Quelques liens sur le sujet pour ceux qui souhaitent en savoir plus :